Le lundi, nous rencontrons le président de l’Université d’été, Lahoucine Bouyaakoubi, également enseignant chercheur à l’Université d’Agadir et ayant travaillé sur la construction des images et des représentations des berbères dans les sources coloniales françaises. En peu de mots, il est une mine d’informations pour nous et l’entretien se révèle être extrêmement intéressant et utile au projet, de par ses connaissances sur l’histoire et la culture amazigh, mais aussi pour son engagement politique pour la reconnaissance des Amazigh au Maroc. Il nous conseille de ne pas tomber dans l’exotisme et de bien faire attention à ne pas reproduire quelque chose qui a déjà été fait. Durant la fin de notre séjour, il restera un de nos interlocuteurs privilégiés, nous offrant son aide pour la conception du plan de l’exposition notamment.
Au cours de ces trois dernières semaines, nous rencontrons également Rachid Bouksim, ancien directeur du festival de cinéma amazigh, militant et journaliste radio. Son point de vue sur la place du cinéma amazigh dans le monde mais surtout ses anecdotes en tant que journaliste sur une radio amazigh nous donne d’autant plus de contenus pour le documentaire que nous mettrons à disposition aux côtés de l’exposition.
Les activités continuent à Ameskroud, bien que les garçons manquent à l’appel. Pour la dernière semaine, nous organisons un concours de talents pour les jeunes filles du Dar Taliba. Chant, danse, poésie, théâtre, peinture et cuisine sont au programme, les filles participent, tant dans leur numéro que pour la mise en place du concours et la décoration. C’est donc sur une note joyeuse que nous terminons la première partie de notre mission, avec la certiture que nous reviendrons un mois plus tard, après avoir passé notre première semaine de vacances à Marrakech, avant de revenir le 7 avril en France.